La main dans le sac ? Non, dans ta face ! Yksin de Neige vs Tyni la Terrible

C'était ce qu'on appelait communément dans le jargon un belle soirée : pas de lune ni de nuage, aucun mendiant, chien ou autre bestiole bavarde dans les environs et surtout, surtout, pas le moindre cliquetis d'armure.

Sautillant joyeusement sur les toits, Yksin se dirigeait à pas de loup vers les quartiers riches. Aucune cible précise juste, juste une terrible envie d'adrénaline et de sport. La première villa à tourelles et épais vitrages ferait l'affaire. En voici justement une qui empestait la pédante richesse, et le tout dans un style bien particulier, du genre à faire légèrement tâche dans le décors avec ses murs verts, ses vitraux colorés aux fenêtre et sa serre.

Petit bond agrémenté d'un salto, la voilà sur la cloture. Un de plus et la voilà suspendue à la fenêtre. La roublarde déccrocha une de ses boucles d'oreille et coupa tranquillement le vitrail à l'aide d'un diamant pointu. Dans un dernier crissement d'agonie, le morceau de verre se laissa attraper, la fenêtre s'ouvrit et Yksin s'infiltra tranquillement à l'intérieur. Couloir, quelle chance. Elle fouilla quelques tiroirs, s'infiltra dans deux ou trois pièces et sortie finalement par la porte d'entrée la besace pleine d'or. Toujours personne. Elle alla jeter un coup d'oeil à la serre et ne vit que des appendices de plantes inconnues.

Sifflotant presque, Yksin escalada la rembarde et se laissa tranquillement tomber de l'autre côté. Rattrapage en roulade, elle dépoussièra rapidement sa chemise, se détacha les cheveux et remonta la rue comme si de rien n'était.

Sauf que quelque chose, ou plutôt quelqu'un, était justement.

Deux globes enflammés dansaient dans la nuit. Ils étaient collés sur ce qui semblait être un visage à moitié masqué par des mèches... bleues ? La demoiselle (elle n'en était pas certaine à cause de la pénombre) ne bougeait pas et semblait la fixer. Un objet contendant pendaient à sa ceinture. Yksin se sentie idiote de ne pas avoir prêté d'avantage attention aux bruits et pesta tout bas. Damned !

- Et bien l'amie, on s'égaie à une ballade nocturne ?

Tyn revenait d'une petite partie de massacre sanglant fourbue, mais heureuse : elle avait gagné la partie contre des villageois somme toute peu menaçants. Allez faire peur quand vous tremblez de tous vos membres et mouillez votre pantalon en essayant vainement de vous cacher derrière votre fourche...

Quoiqu'il fallait quand même reconnaître que certains avaient eu le cran de se mettre en colère et de prendre les armes pour la chasser quand elle avait allumé un grand feu de joie avec le foin et les poutres des fermes. A t-on pas idée de construire son chez-soi avec un matériau aussi inflammable... En plus, ce n'était pas sa faute si elle les avait incendié, elle ne faisait que s'entrainer à bien viser !
Et puis ça avait dégénéré en bagarre générale. Elle s'était bien amusée, ça oui !

L'elfe en était là de ses réflexions, se repassant le film de la journée quand elle vit une ombre se faufiler sans bruit chez elle. Qui se permettait... ?

Elle décida de l'attendre. Elle trainerait l'audacieux dans un recoin sombre de la ruelle pour lui apprendre les bonnes manières. Un sourire cruel jouait déjà sur ses lèvres quand le voleur ressortit nonchalamment de chez elle.

Tiens, c'était une voleuse, pas un voleur. Plutôt inhabituel, mais ça ne ferait aucune différence. Après tout, elle n'était pas un homme, la galanterie, elle n'avait pas à l'apprendre. Mais autant voir ce qu'elle avait dans le ventre, cette inconsciente.

- La pêche a été bonne ? Lui demanda-t-elle mi-figue mi-raisin. Mon or et mes bijoux sont à votre goût ? Moi je les adore. D'ailleurs, je leur ai donné des noms. Et ceux que vous tenez font partie de la famille « Sappelle-Revient ». Il va donc vous falloir me les rendre bien gentiment.

L'inconnue sourit. Elle était étrange cette voleuse. Des cheveux qui brillaient dans la lueur tremblotante des lampadaires, des yeux qui vous glaçait sur place, une cape qui couvrait un corps tout frêle. Elle empestait l'assurance et Tyn se prit à apprécier cet aplomb. Finalement, elle serait peut-être un adversaire digne d'intérêt...

- Viens les chercher, tes chers trésors. Moi, je préfère en tirer un bon prix, voire un bon steak.

Tyn éclata de rire et dégaina son gourdin lance-flamme.

- Tant pis pour toi ! Quand j'en aurai fini avec toi, tu ne pourras même plus aller pleurer dans les jupes de ta mère, elle ne te reconnaîtra plus.

Nombres pairs pour moi le reste pour toi

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Bon, il s'agissait bel et bien d'une dame, ça ne faisait plus aucun doute; et guerrière en plus. Le hasard faisait bien les choses.
La ruelle fut soudain éclairée par un ardent rayon... Qui se dirigeait droit vers la Cambriole. Yksin sauta se réfugier en hauteur. Il s'en fallut de peu, et quelques mèches ne purent en réchapper. Son adversaire disposait d'une arme peu commune, et apparemment redoutable. Ça faisait un peu trop de feu en quelques jours.

Le coup de chaud passé, la voleuse se mit debout sur un pourtour de jardin en parpins, dégaina sa lame et se rua sur son adversaire de nuit

- Les activités de ma mène ne lui permettaient guère de porter de jupons, ne t'en déplaise.

Dans un mouvement de cape, elle sauta. Ses bottes devaient rebondir sur la poitrine ou le flanc ennemie. Elles ne rencontrèrent que la dureté du bois qui expédia toute la masse en arrière. Roulade, Yksin se remit debout et attaqua de front. Estoc, pic, latéral, voire même parade. Elle n'essayait pas forcément de blesser, mais plutôt de faire reculer la demoiselle jusqu'à ce coin formé par deux maisons mitoyennes et antigéométriques.

- Au fait, les bonnes manières imposent une présentation. Pour ma part...

Après un coup latéral, la cambriole faucha furtivement une cheville

- Mon nom est Yksin...

Son adversaire désormais déséquilibrée, Yksin la fit choir d'un coup d'épaule

- Et a qui donc ai-je l'honneur par cette sombre soirée ?

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La petite était rapide. En un tour de main Tyn fut à terre. Certes pas blessée, mais quelle surprise ! Une adversaire qui osait porter la main sur elle, c'était une première ! Et elle fanfaronnait par dessus le marché !

- Et à qui donc ai-je l'honneur par cette sombre soirée ?

Elle ne manquait pas de cran. Alors il fallait lui faire honneur. Les chats s'amusaient bien avec les souris avant de les manger. Pourquoi pas elle ? Elle se redressa d'un coup de reins et aussi rapide que l'éclair dégaina une de ses petites dagues et la mit sous la gorge de la voleuse.

- On m'a appelée Tynidith. Les amis intimes m'appellent Tyn, mais ils ne survivent pas bien longtemps à ma compagnie. Mes ennemis m'appellent Tyni la Terrible. Rétorqua-t-elle. Ravie de vous tuer. Ah non, il faut d'abord dire « Ravie de vous rencontrer ». J'oublie toujours cette partie-là. Se reprit-t-elle après un temps de réflexion.

Et la seconde d'après, elle appuya sur la gorge offerte... Et ne trancha que le vide. Déséquilibrée pour la deuxième fois, elle se retourna et vit du coin de l'œil son adversaire atterrir derrière elle. Elle lui décocha un coup de pied dans l'abdomen, lui coupant la respiration.

- N'essayez pas de retenir mon nom, de toute façon, vous n'en n'aurez plus besoin une fois morte.

Et Tyni ramassa son gourdin et l'arma à nouveau.

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[HRP] Coucou, mon pc étant en pleine salle d'opération, j'en utilise un autre, sauf que la touche espace bug assez. J'essai de faire attention, mais j'espère que tu pardonneras les quelques mots qui risquent de rester coller [/HRP]

Il s'en fallut de peu que la colonne de flamme n'embrase toute la tunique de la roublarde cette fois. Sa poitrine la faisait souffrir, et la roulade n'avait rien arrangé. Il fallait se ressaisir rapidement, sinon cette histoire finirait par sentir le roussit.

Analyse rapide de la situation : la brindille cracheuse de feu semblait représenter la principale menace, quoi qu'elle semblait avoir besoin d'un long et grotesque rituel pour s'activer, à moins qu'il s'agisse d'une fantaisie de sa propriétaire. Outre ses crachats orangés, cette brindille pouvait servir d'arme contondante. Brutale, parfaite pour briser des crânes, casser des os et écraser de la chair sans la moindre effusion de sang. Du travail propre en somme, mais avec une absence totale de finesse. De plus, Yksin n'avait aucune idée de la force de son adversaire, il lui était donc impossible de savoir si un combat rapproché représentait un réel danger. Ses lames feraient-elles l'affaire contre un outil aussi rustre ?

Riche d'une insolente confiance en elle (après tout, elle avait réussit à s'en sortir avec de beaux butins dans de pires situations) Yksin écarta sa précédente question et, armée de sa rapière et d'une dague, fonça sur son adversaire. Coup de rapière vertical, paré par la brindille -le bois en était si dur que la lame n'y fit aucune entaille- suivit de près par un coup de dague piquée en direction, de la cuisse. Pas de blessure profonde mais néanmoins une sanglante estafilade. La voleuse tourna sur elle-même de telle sorte qu'elle se retrouva sur le flanc de la-dite Tynidith, et se prépara à fondre de nouveau sur elle.

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